Blockbuster



Séquence 1
On me dit que je suis à l’envers ; tout dépend, tout dépend de quel côté le météore tombera. Peut-être que vos villes démolies et mes villes démolies feraient toute une ville entière. Tout dépend, tout dépend de quel côté de mon visage les tortues vont s’en aller fouiller dans les ordures. Les planétoïdes vont trouver sur terre leur exact contraire. N’être à personne qu’à ce monde que j’essaie de regarder de mille failles. Je m’écrase là où l’on veut bien de moi – les villes de météores non répertoriées.

Séquence 2
Ballerines encore nues, capricieuses, derrière le météore attaché à la terre, monstre de foire. Je n’ai tourné le dos qu’à des êtres qui n’avaient plus de face. Nous tombons sur terre comme des rois, les toiles et les branches auront essayé de nous rattraper. Cirque des spectateurs éclatés. Les aveugles se sont enfoncés leurs météores dans des orbites. Les tortues rattrapent cette fuyarde, la nuit, et l’obligent à se dévêtir devant toutes les têtes d’assiette. Quelques pages ont été tournées, le souvenir de ces aérolithes fait du bien à l’esprit.

Séquence 3
Tout dépend, tout dépend de quel côté le carnage festif commencera. J’existe des deux côtés de mon visage. Les hommes jettent des cailloux sur les aérolithes capturés. S’être trouvé une fragilité comme d’autres trouvent de l’or. Météores qui ne tombent qu’au présent ; mille bâtisses construites pour cette fête d’une seconde. Des êtres humains rocheux se jettent du haut de leurs souvenirs. Les ballerines rattrapent les astéroïdes pour défendre cette nuit plate. Ce n’est pas parce que le plafond s’écroule que le ballet doit s’arrêter.

Séquence 4
Je sais où les choses tombent, irrémédiablement. L’aurore vend des tickets à tous les survivants au bout de la tortue éboulée. Cette nourriture jetée à l’aurore, même les pires recoins de l’esprit n’en voudraient pas. Des autos contrées s’arrêtent aux jardins multipliés. À quoi bon écrire des églises, des flèches, des cathédrales, tout sera aplati une fois que vous aurez tourné la page. Devant moi, des tables dressées pour une fête nuptiale ; l’horreur connaît par cœur l’entrejambe des danseuses. Sur l’annulaire le dernier planétoïde est tenu en équilibre ; on attend le ciel.

Séquence 5
La balle atteint sa ballerine. Les nuiteuses se peignent des aurores sur leurs ongles incarnés. ÉCRIRE SUR LES MURS QUE LA TORTUE EST UNE AURORE VIVANTE. N’importe qui serait déchiqueté par les tortues s’il disait avoir trouvé l’aurore. Les murs entassent des tas de méduses dans notre dos. Que cela, cette incompréhension entre la terre et le ciel. Je termine un rêve, les hommes s’éclairent au bruit des destructions. À tout tu trouveras son opposé, mais il n’y a pas non un envers du décor. La nuit tombée d’elle-même ; La destruction est un art.

Séquence 6
Cette tortue à l’arrêt, on ne sait toujours pas où se trouve la tête. Ceux là passent visages morts, ne vous diront jamais quels astéroïdes ont écrasé leurs méduses internes. Pourquoi le point d’interrogation se retournerait-il ? Ils ont déjà clôturé le désastre. Et Luna Park jette les intrus de tous ses yeux. Nuit immense de ce qu’on ne sait pas où est l’aurore à quatre pattes. Les tortues portent des météores sur leur dos. La lune parque des milliers de tortues dans ses encoignures.


Séquence 7
Un verre de nuit renversé mais le contraire d’étoiler n’existe pas. Les mots sont morts là où ils brillent ; des méduses vendent leur propre charogne. Luna Park de dix mille aurores à inventer. Les têtes d’assiette écrasent les tortues mortes de l’escalier vers le plateau où la Nuit boit dans mon verre aigu. Les tortues marchaient dans des villes intactes, j’avais donc rêvé les destructions. Méduses navettes entre le rêve qui est seulement le rêve et le rêve qui est déjà le début d’une réalité.